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L’Esclavage : Histoire de la traite négrière

L’esclavage semble appartenir au passé. Pourtant, l’Afrique n’en finit pas de payer les dégâts de la traite négrière : sous-peuplement, surendettement... Dans d’autres régions, l’esclavage a des implications directes dans l‘articulation des Sociétés civiles qui restent encore très présentes.

 

  Voir  
Le commerce triangulaire
  Voir  
Interview d’Olivier Pétré-Grenouilleau, historien de la Traite et de l’Esclavage, pour son livre Les traitres négrières, Editions Gallimard, 2004
(mars 2005)

 

 
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Les diasporas noires s’organisent
En Guadeloupe, en Martinique ou à la Réunion, par exemple, se côtoient, tant bien que mal, les arrière-petits-enfants des maîtres et les arrière-petits-enfants des esclaves, avec tous les préjugés ancrés dans cette sombre période.

Conscients de la permanence d’un mépris plus ou moins exprimé envers l’ancien esclave dans le monde entier, les diasporas noires s’organisent mais ne trouvent que très peu de soutien auprès des représentants des anciens empires coloniaux.
En 2001, la diaspora de mieux en mieux organisée sollicite les Nations Unies jusqu’à ce que soit enfin organisée la « conférence contre le racisme la discrimination raciale, la xénophobie et l’intolérance » à Durban en Afrique du Sud. Pour la première fois donc, des chefs d’Etats ou leurs représentants reconnaissent que l’Afrique a subi une hémorragie de ses hommes et que les conditions dans lesquelles s’est déroulé ce trafic infâme constituent un crime contre l’Humanité.

Retour sur les avancées réalisées depuis cette rencontre historique et sur la chronologie de l’histoire de la traite négrière, qui aura dû passer par le travail « forcé » et divers retours à l’Esclavage avant l’abolition légiférée de cette pratique inhumaine.

Zoom arrière
Aujourd’hui encore, il reste impossible de définir avec précision le nombre d’Africains réduits en esclavage et victimes du plus important déplacement de population de l’Histoire de l’Humanité : la traite négrière. Les chiffres oscillent entre 30 et 100 millions d’individus, sans compter les anonymes engloutis par les Océans en cours de route...
Pour de nombreux descendants d’esclaves, ce passé douloureux n’est toujours pas digéré et appelle un certain nombre de mises au point.

Une pratique très ancienne
L’esclavage est une pratique très ancienne. Déjà, chez les Grecs et les Romains, les prisonniers de guerre, les « barbares » issus des peuples voisins et ceux placés dans l’incapacité de payer leurs dettes, forment l’essentiel du contingent servile.
Dès le IX è siècle, des Africains de la côte orientale du continent sont victimes de razzias et vendus par des marchands musulmans.

Mais avec les Européens, l’esclavage prend une nouvelle dimension. Par le nombre d’individus concernés, par la durée du phénomène, par l’inscription de l’esclavage dans le Droit, par sa codification, les Européens innovent et mettent en place un système organisé, qui reliera trois continents et qui réduira ses esclaves à l’état de simple marchandise.

A la conquête du Nouveau Monde
Après la découverte du Nouveau Monde par Christophe Colomb pour le compte de la couronne d’Isabelle la Catholique, les Espagnols mettent sur pied un solide empire colonial aux Amériques. Par l’Accord de Tordesillas en 1494, les deux grandes puissances ibériques se partagent le sous-continent. Plus de vingt ans après, en 1518, Charles Quint, empereur germanique et roi d’Espagne, officialise le début de la Traite.
Les îles de la Caraïbe, le Brésil et la Guyane seront l’objet, au cours des siècles suivants, d’âpres luttes entre les Européens. Les Français, les Britanniques, les Hollandais et les Ibères, soucieux d’acquérir de nouvelles terres pour leurs empires, s’affrontent Outre-Atlantique.

Pour mettre en valeur ces nouvelles terres, le besoin de main-d’œuvre se fait sentir.
Tout d’abord, les colons réduisent en esclavage les premiers habitants, les Amérindiens. Premiers « Nég mawon » de l’Histoire, il préféreront souvent la mort à l’asservissement. Les Arawaks et les Caraïbes seront exterminés ou succomberont aux épidémies du Vieux continent, au contact des nouveaux arrivants.

La controverse de Valladolid et ses conséquences
Des religieux, à l’image du célèbre Bartholomé de Las Casas, se dressent contre le sort réservé aux Indiens. L’Eglise catholique intervient alors et entend régler la question lors de la Controverse de Valladolid en 1550. Organisée sous l’égide du Pape Jean III, cette réunion, destinée à établir si oui ou non les Indiens peuvent être considérés comme des hommes, oppose très vite Las Casas au philosophe Sepulveda.
A l’issue de la conférence, une seule certitude : les Indiens ont bien « une âme » et ne peuvent donc être réduits en esclavage. Dans les colonies, les colons privés des bras indiens, ne décolèrent pas. Le sort de l’Afrique, réservoir tout désigné à la main-d’œuvre abondante, plus résistante, meilleure marché et surtout « moins humaine », est désormais scellé pour les siècles suivants.

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Dès le XVI è siècle, les puissances coloniales instaurent le « commerce triangulaire ». Ce type de commerce dominera l’activité économique de toute cette époque. Motivé par l’incessante recherche maximale de profit, ce commerce comporte trois étapes qui relient l’Europe, l’Afrique et l’Amérique.

D’Europe en Afrique
Chargés d’armes et de produits européens, les bateaux négriers gagnent l’Afrique. Les étoffes, l’eau de vie et la pacotille européenne trouvent là un débouché de choix. Les marchands portugais relient en priorité le golfe de Guinée et l’Angola au Brésil. De manière générale, la majorité des Européens se dirige vers la « Côte des Esclaves », aujourd’hui identifiée comme le Bénin, le Nigéria, le Cameroun, le Congo et le Sénégal.

Une fois débarqués, les Européens délivrent leurs cargaisons et cherchent à se procurer un main d’œuvre gratuite pour remplir les bateaux. Il faut capturer des individus et en faire des esclaves. Pour ce faire, ils soudoient des mercenaires occidentaux et, parfois, des Africains capturés à qui l’on impose alors des « chasses » de noirs en échange de leur liberté*.

Des méthodes pour capturer les esclaves
Dans une autre logique, certains chefs de petits royaumes concèdent aux Européens des prisonniers acquis lors de razzias et de guerres intestines. Mais ces derniers doivent, la plupart du temps, leur forcer la main pour mettre en place les filières de la traite des noirs. A la fin du XVè siècle, l’Empire Kongo passe sous protectorat Portugais. Le roi de l’Empire, Mvemba Nzinga, alors baptisé selon les rites chrétiens, prend le nom d’Alfonso Ier. Lors d’un conflit avec les autorités portugaises, il se voit forcé de prendre part au commerce des esclaves en échange de la libération des enfants de la capitale, Mbanza Kongo, pris en otages par des mercenaires.

Autre méthode, les Européens capturent les chefs de guerre et leur proposent la liberté en échange de plusieurs hommes ou femmes noirs.

La résistance des Africains
Les révoltes collectives des Africains aux captures sont donc nombreuses. De grands soulèvements ont notamment lieu au royaume du Dahomey ou chez les Bambaras, mais les guerres intestines et la course aux armements auxquelles se livrent quelques royaumes du continent africain ne permettent pas la cohésion nécessaire à un opposition centralisée.

Les traces écrites dispersées
Le commerce international des esclaves a principalement généré des sources écrites et iconographiques qui sont conservées dans un grand nombre de pays occidentaux, surtout ceux ayant pratiqué cette activité, mais aussi dans les pays d’embarquement de l’Afrique occidentale.
Au Bénin, les archives relatives à la traite négrière et à l’Esclavage ne sont pas homogènes pour la simple raison que de nombreux documents ont été dispersés et détruits à la veille de l’indépendance par certaines puissances coloniales. »(Source : UNESCO)

Gorée : un symbole de la souffrance
L’île de Gorée au Sénégal, étape essentielle du périple infernal, incarne aujourd’hui encore la souffrance du peuple noir.

La route des esclaves
Au Bénin, la ville de Ouidah marque le point de départ de la « Route des esclaves » : parcourue par les captifs avant leur départ, cette route débute devant Zomaï, « la lumière ne s’y hasarde pas », la maison d’un négrier portugais, hermétiquement close et plongée dans l’obscurité en permanence.

L’organisation du voyage sans retour
Pendant la traite, les esclaves sont parqués dans ces lieux pendant des semaines dans l’attente de la déportation. Les femmes et les hommes sont préalablement séparés et répartis dans de petites cellules sombres, alors que des pièces, plus petites encore, attendent les enfants. Entassés dans des conditions inhumaines, plusieurs d’entre eux meurent d’asphyxie, avant même l’arrivée des négriers. Croulant sous le poids des chaînes qui enserrent leurs cous, ils fixent « la porte », où, avant eux, les autres se sont engouffrés pour ne plus jamais revenir. Peu d’entre eux connaissent leur destination finale. Une seule certitude : cette fenêtre qui s’ouvre sur la mer marque le début d’un voyage vers l’inconnu sans retour possible.

D’Afrique en Amérique : un voyage monstrueux
Transportés dans d’effroyables conditions, à fond de cale pendant plusieurs mois, un nombre important de ces êtres ne résistent pas au voyage. Le capitaine aménage l’espace afin qu’il puisse contenir le plus grand nombre d’esclaves. Parqués dans des espaces réduits, pouvant aller de 1,20 à 1,50 m de hauteur, ils sont souvent disposés selon le système « de la cuillère », tête-bêche, emboîtés les uns aux autres. Cette promiscuité contribue largement à la prolifération des maladies : on estime à un homme sur six, le pourcentage de ceux qui périssent pendant la traversée.

Une fois arrivés dans l’archipel antillais, au Brésil, au Surinam et dans les colonies de la côte Est des Etats-Unis, ces hommes, ces femmes et ces enfants sont débarqués et vendus aux planteurs locaux.

D’Amérique vers l’Europe : le commerce triangulaire
Une fois délestés de leurs cargaisons et avant le départ pour l’Europe, les bateaux se remplissent de produits exotiques dont les sociétés européennes sont de plus en plus friandes. Outre l’or, ressource essentielle des colonies espagnoles, les plantations fournissent au cours des siècles du sucre, du café, du coton, du tabac, de l’indigo, de la pomme de terre, de la quinina (arbre dont l’écorce fournit la base de la quinine) et du riz qui pousse mieux sous ces latitudes. D’abord de simples curiosités culinaires, ces nouvelles denrées deviennent très vite des habitudes alimentaires.

La fortune des ports européens
Très rentable, le « commerce du bois d’ébène » fera la fortune de nombreux ports occidentaux. En France, Le Havre, La Rochelle, Bordeaux, Marseille et surtout Nantes qui gérera dans la première moitié du XIXè siècle jusqu’à 70% des expéditions, constituent les plus grands centres négriers du pays, par l’intermédiaire de la Compagnie française des Indes, créée en 1664.
Ailleurs, Londres, Bristol, Copenhague et Lisbonne s’imposent également. Le but recherché est atteint : grâce aux colonies, la métropole acquiert un excédent de recettes permettant des rentrées d’or et économise des importations coûteuses.

La légitimité de l’Esclavage par l’Europe
Jusqu’au XVIIIè, l’Occident légitime l’esclavage, élément indispensable au grand commerce international. Dans les sociétés européennes, les religieux, relayés par d’illustres figures de la Littérature, ont apporté des justifications à ce système esclavagiste et lui ont permis de perdurer. Pour ce faire, l’Eglise catholique prétend évangéliser et apporter la civilisation aux populations africaines du Continent noir.
Par ailleurs, des philosophes, comme Voltaire dans son « Candide », célèbrent les vertus du « bon sauvage ». Dans l’imaginaire européen, le « Nègre » remplace très vite le Noir : objet de mépris, il est traité comme un animal ou, au mieux, comme un grand enfant.

 
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La sélection des lots humains
Une fois arrivées dans les colonies, les familles sont régulièrement séparées, en fonction des besoins des acquéreurs présents sur les foires aux esclaves.
Moments privilégiés de la vie de la colonie, ces « marchés aux bestiaux » sont l’occasion d’examiner, de soupeser, de tâter et de mesurer la « nouvelle marchandise ». Les colons effectuent un véritable examen anatomique dont dépend la mise à prix, prélude aux enchères. Une fois marqués au fer, groupés par lots, poignets et chevilles entrâvés, les esclaves prennent le nom de leurs nouveaux maîtres et arrivent sur les plantations.

La plantation : un microcosme régi par ses propres règles
Pour les femmes, la vie sur l’habitation est particulièrement dure. Couramment violées par les maîtres et les régisseurs, elles donnent naissance aux nombreux mûlatres ou métis, rarement reconnus par leurs pères, qui, plus tard, constitueront l’élite politique des colonies.
"L’homme esclave", quant à lui, doit subir la négation de sa paternité : dès la naissance, ses enfants appartiennent déjà au maître.

Dans leur immense majorité, les esclaves participent aux travaux des champs. Rudes et interminables, les journées sont rythmées par les coups de fouet des régisseurs et par la cadence qu’ils imposent. Sur le terrain, les coupeurs et les amarreuses se partagent la tâche.
Les autres, directement rattachés au service de la maison, sont parfois employés pour l’éducation des enfants blancs.

En France, en 1685, le Code noir de Colbert réglemente le sort des esclaves dans les colonies françaises et légalise les agissements de leurs maîtres.

Noires Memoires, le 4 mai 2006
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