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LA TRAITE DES NOIRS ET SES CONSÉQUENCES AU SÉNÉGAL

Il est très difficile d'évaluer avec précision l'importance de la ponction démographique opérée sur les trois cents années de traite intensive (de 1550 à 1850). Les pertes en vies humaines commençaient lors de la chasse aux futurs esclaves, se continuaient pendant leur acheminement jusqu'à l'embarquement sur la côte atlantique puis lors de la traversée. On estime à 30% le nombre de captifs finalement débarqués sur les côtes Américaines ou autres. C'est entre 20 et 100 millions d'hommes et de femmes, de surcroît jeunes et donc en âge de procréer, qui furent perdus pour le continent africain ; Cette déportation fut à l'origine d'un bouleversement majeur des structures politiques et économiques de l'Afrique. L'esclavage fut (officiellement) aboli en 1833 (Grande-Bretagne), 1848 (France),1865 (États-Unis), 1963 (Arabie Saoudite) et 5 juillet ... 1980 en Mauritanie où l'O.N.U. estime la population actuelle d'esclaves à ... 125 000 personnes.

Même gravure que ci-dessus, mais probablement antérieure à 1848 ...

Historique

Écrire sur l'esclavage et la traite des Noirs est douloureux et périlleux.

Douloureux parce que l'horreur de la traite est évidente pour tout le monde aujourd'hui et l'abject comportement des négriers fait peur, comme un vieux démon qui sommeille dans l'histoire de l'humanité.

Périlleux aussi parce que les dates, les chiffres, les lieux, les noms des protagonistes font parfois l'objet de polémiques déplacées.

L'esclavage et le servage ont été à la base de l'économie de la plupart des civilisations.

Au Sénégal, il y avait un esclave pour un homme libre et, dans certaines régions quatre à seize esclaves par homme adulte libre.

Les Coniagui et les Bassari ont servi de "réserve de chasse aux esclaves" avant de devenir, plus tard, les plus grands pourvoyeurs de l'Ouest, au détriment des Dioula, Mandjaque et autres populations des rivières du sud (Majhemout Diop 1972).

Le Tékrour était connu dès le XIème siècle pour ses pratiques esclavagistes.

Les Sérère, une des plus anciennes populations du Sénégal, ne pratiquaient pas l'esclavage à grande échelle avant l'arrivée des populations du nord (Peulh et Toucouleur). Avec la formation des royaumes du Siné et du Saloum, les Sérère adoptèrent les institutions esclavagistes du Djolof.

En 1455, le navigateur Ça' da Mosto rapporte que le roi sénégalais Zucholin "maintient son pouvoir économique par des pillages qu'il fait de plusieurs esclaves sur le pays, comme sur ses voisins, desquels il se sert de plusieurs manières, et surtout à faire cultiver ses possessions. Il en vend un grand nombre aux marchands arabes et en livre aussi aux chrétiens depuis qu'ils ont commencé à contracter marchandises en ces pays".

Après la promulgation du décret du 27 avril 1848 abolissant l'esclavage dans les colonies françaises, le gouverneur Baudin essaye en 1849 de créer deux villages de liberté à Ndar Tout et à Sor, autour de Saint-Louis. En 1880, les missionnaires de la société des missions de Paris créèrent le village de Bethes ou Khor, près de Saint-Louis. Mais les villages de liberté les plus importants étaient près de Matam à Civé, à Podor et dans le Niani Ouli (Maka Kaba, Gamou, Diendé, Baby et Tambacounda). Puis d'autres petits villages existèrent un peu partout, Kaolack et Karabane pour les plus connus.

La puissance économique et militaire des maîtres étant basée sur les principes esclavagistes, la nouvelle loi ne vit une application réelle qu'au début du XXème siècle.

Plusieurs siècles de commerce atlantique avaient d'autre part, avec l'économie d'échange, favorisé le développement d'une société féodale : féodalités d'épée (dom-i-bour) et de robe (marabouts, almamy, damel, cadis) ont régné sur les paysans (badolo) jusqu'à la colonisation européenne.

Ainsi les castes et les féodalités allaient-elles constituer le tissu de la société sénégalaise.


La traite négrière

Avec l'arrivée des Portugais en 1444 apparaît la traite des Noirs.

Outre l'esclavage domestique, les civilisations du bassin méditerranéen ont toujours eu besoin d'esclaves de traite pour construire les cités et les temples, et pour manœuvrer les galères de commerce et de guerre. Ces esclaves étaient constitués par les prisonniers de guerre, des condamnés ou des victimes du trafic maure en Afrique noire.

1441. Le noble Maure Adahu capturé par les Portugais propose son rachat contre six esclaves noirs. L'échange eut lieu en 1443. L'Infant souhaitait obtenir des renseignements sur le pays du légendaire prêtre Jean, ce qui eût permis de prendre à revers les Maures (ce pays peut correspondre à l'Éthiopie qui était une terre chrétienne depuis la conversion d'Ezana, roi d'Axoum, au IVème siècle).

1444. Dinis Dias atteint le Sénégal et ramène à Lagos quatre captifs : c'est le début d'une traite systématique.

A la capture violente, va se substituer dès 1450 le commerce avec les Arabes et les chefs guinéens.

A la fin du XVème siècle, 800 à 1000 Noirs arrivent chaque année de l'île d'Arguin au Portugal. En 1552, les esclaves représentent 10 % de la population de Lisbonne, soit 10 000 personnes constituées de Maures, Noirs et Canariens. On compte à cette époque environ 70 marchands d'esclaves dans cette ville.

D'abord serviteurs et convertis à la chrétienté au Portugal, les victimes de la traite sont rapidement affectées aux plantations de cannes à sucre des Canaries, de Madère et des Acores. Avec l'essor des empires coloniaux outre-atlantiques, les esclaves noirs sont déportés dans d'atroces conditions en Amérique et aux Caraïbes.

En 1600, ils sont 300 000 sur le sol américain. Au XVIIème siècle, l'Afrique livre 1 million et demi d'esclaves. Ce chiffre passe à 6 millions et demi au XVIIIème siècle.

Les plus grands centres de traite se situaient sur la Côte du Vent (Gambie, Guinée), sur la Côte des Graines (Sierra Leone, Liberia), la Côte d'Ivoire, la Côte de l'Or (Ghana, Togo), la Côte des Esclaves (Bénin, Nigeria, Cameroun et Gabon) et la Côte d'Angola (Congo, Angola).

Certains négriers, pour compléter leur cargaison, vont jusqu'au Mozambique, sur la côte orientale. Ainsi, pendant plus de 300 ans, le commerce triangulaire bat son plein.

Pays ouvert sur l'Océan et frontalier avec les régions maures, le Sénégal occupait une situation géographique favorable à ce trafic. Bakel n'était qu'un vaste marché d'esclaves alimenté principalement par les Bambara et les Dowiches : au XVIIIème siècle, 60 000 esclaves étaient traités chaque année. Joal s'appelait à l'origine Diong et avait été établie par Massaï Diome pour parquer ses esclaves. L'absence de barre le long de la petite côte au sud du Cap Vert a favorisé le développement des comptoirs de Rufisque, Portudal et Joal. L'île de Gorée, avec sa situation privilégiée qui la rendait accessible en toutes saisons, renforce sa position stratégique tant pour le contrôle de la côte ouest que pour la traite. Premier comptoir français, Saint-Louis n'était pas en reste et l'importante captiverie dont on peut voir le bâtiment derrière l'hôtel de la Poste en témoigne encore aujourd'hui.

A partir de 1827, lorsque la traite des esclaves fut interdite (1815, traité de Vienne et 1818, traité d'Aix-la-Chapelle), c'est de Gorée que les Français chassèrent les négriers qui trafiquaient encore au nord de l'équateur. A partir de 1821, la traite n'était plus " légale " qu'à bord des navires portugais et seulement au sud de l'Équateur. Après son interdiction complète sur la côte ouest, l'odieux trafic reprend sur la côte orientale : Zanzibar devient la nouvelle plaque tournante de la traite à la fin du XIXème siècle.

En 1846, Gorée abrita 250 esclaves pris à un bateau négrier au large des côtes angolaises. Après 3 années passées à Gorée, les affranchis furent installés au Gabon où ils fondèrent Libreville.

Gorée est aujourd'hui universellement reconnue comme lieu de mémoire de la traite négrière. La sanguine Maison des Esclaves et le futur mémorial Gorée-Almadies font converger à tout jamais symbole et réalité.

© Dominique Moiselet - 1998

Mémorial de Gorée - décembre 1999 de l'architecte italien Ottavio di Blasi (ingénieurs Favero et Milan).

 
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